- ZAMBIE - Actualité (1990-1996)
- ZAMBIE - Actualité (1990-1996) P align=centerRépublique de ZambiePolitique intérieureLe 17 décembre 1990, le président Kenneth Kaunda ratifie une loi instituant le multipartisme, votée à l’unanimité par les députés.Le 31 octobre 1991 ont lieu les premières élections multipartites depuis 1972. La participation ne dépasse pas 60 p. 100. À l’élection présidentielle, Frederick Chiluba, ancien syndicaliste et président du Mouvement pour le multipartisme et la démocratie (M.M.D.), devance largement Kenneth Kaunda, chef de l’État depuis l’indépendance en 1964, en remportant 76 p. 100 des suffrages. Aux élections législatives, le M.M.D. obtient 125 des 150 sièges, contre 25 pour le Parti unifié de l’indépendance nationale (U.N.I.P.), ancien parti unique au pouvoir.Le 4 mars 1993, alors que des rumeurs de «complot» circulent dans le pays, l’état d’urgence est proclamé et plusieurs personnalités de l’opposition, incarnée par l’U.N.I.P., sont arrêtées.En janvier 1994, impliqués dans des scandales liés à la corruption et au trafic de drogue, plusieurs ministres démissionnent ou sont limogés par le président Chiluba.En janvier 1995, Humphrey Mulemba prend la tête du Parti national, une formation en constante progression face au M.M.D.En juin, l’ancien président Kenneth Kaunda reconquiert la présidence de l’U.N.I.P.Le 18 novembre 1996, le président Chiluba et son parti, le M.M.D., remportent les élections générales que l’U.N.I.P. avait décidé de boycotter. Kenneth Kaunda protestait ainsi contre la nouvelle Constitution, adoptée par le Parlement en mai, qui lui interdisait de se présenter aux élections. Le taux de participation est faible.Vie économiqueEn 1990, l’application du programme d’ajustement, commencée en 1989, se poursuit, favorisant un réaménagement de la dette publique en juillet par le Club de Paris. En mai, un programme de privatisations est lancé. Du 25 au 27 juin, des émeutes éclatent à Lusaka, après le doublement du prix de la farine de maïs. Les affrontements font au moins 26 morts.En 1991, le nouveau président, Frederick Chiluba, hérite d’une économie délabrée avec des infrastructures dans un état déplorable. Sa première tâche est de développer l’agriculture, un secteur délaissé par l’ancien régime et dont le potentiel est considérable.En 1992, le pays subit l’une des pires sécheresses depuis un siècle. Elle affecte la production de maïs, mais aussi celle du principal produit d’exportation, le cuivre, dont l’électrolyse nécessite l’énergie des centrales hydroélectriques.En 1993, l’inflation diminue fortement. Les récoltes de maïs et de coton sont excellentes. La Zambia Consolidated Copper Mines se trouve dans une situation critique, en raison de l’épuisement progressif des gisements de minerais à haute teneur en métal et de la vétusté des installations. Le 28 juin, les autorités de Lusaka signent un contrat avec le gouvernement japonais pour un programme d’exploration, sur 3 ans, du cuivre et du cobalt dans la province de Copperbelt. Les difficultés de la Zambie tiennent en grande partie à sa dette de 1,2 milliard de dollars envers le F.M.I. Son apurement est prévu. Le programme de privatisations démarre tardivement, en juin.En 1994, le gouvernement, menacé d’une suspension de l’aide internationale, doit s’engager à appliquer rigoureusement son programme de réformes économiques qui prévoit notamment la privatisation des compagnies aérienne et minière nationales. La dette extérieure atteint 6,2 milliards de dollars.En 1995, le remboursement d’arriérés au F.M.I. permet à la Zambie d’accéder à de nouveaux crédits internationaux. Cette tentative de reconquérir la confiance de la communauté internationale, dans la perspective des élections de 1996, se fait dans un contexte difficile marqué par une production qui fonctionne au ralenti. L’adoption d’un budget de rigueur permet de faire chuter l’inflation.En 1996, la situation économique se dégrade. L’inflation augmente, les exportations régressent et la privatisation de la société minière nationale prend du retard. Par ailleurs, la dérive autocratique du pouvoir entraîne la suspension de l’aide fournie par certains donateurs.Relations internationalesLe 11 mars 1993, le gouvernement annonce la rupture des relations diplomatiques avec l’Iran et l’Irak. Ces pays sont accusés d’avoir financé une tentative de coup d’État de l’U.N.I.P.
Encyclopédie Universelle. 2012.